Cabane de berger, dite Cayolar Arhanzétolha

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Sainte-Engrâce

Le terminus ante quem de la cabane est fixé par le plan cadastral à l'année 1830. Malgré de lourdes réfections, les modes de construction adoptés suggèrent une datation plus ancienne, à l'image du 18e siècle. Selon les états de sections de 1832, la cabane appartient en indivision à Jean-Pierre Accosse et "consorts indivis". La cabane et son parcours étaient alors divisés en parts de propriété ou txotx, situées sur une estive privé appartenant également à Jean-Pierre Accosse. Ils appartenaient certainement aux propriétaires "cultivateurs" des fermes situées dans la vallée. Ainsi [Jean-Pierre] Accosse possédait à la même époque, un autre cayolar en indivision, une étable d’altitude, une maison et un moulin. Durant la saison estivale, les propriétaires des txotx envoyaient ainsi leurs bergers afin de garder leurs troupeaux de brebis et giter dans la cabane pastorale. Le fromage d’estive était ensuite redistribué en fonctions des parts de propriétés.

La cabane a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration, dont sa toiture en 2011. Elle sert aujourd'hui de refuge au Groupe d'Explorations Spéléologiques d'Aquitaine. Elle est divisé en six part dont quatre propriétaires, un nu-propriétaire et un usufruitier résidant à Bardos, Biarritz, Bilière, et Sainte-Engrâce.

Périodes

Principale : 18e siècle (incertitude)

Secondaire : 1er quart 21e siècle

Dates

2011, daté par tradition orale

Le cayolar d’Arhanzétolha est situé sur une parcelle d’estive (E0177), le long d’une piste pastorale carrossable empruntée par le GR10, à environ 4,5 km en amont des fermes de Lüroa et Üngüratürüa. La cabane pastorale est implantée sur le plateau d’Utzigagna à 1530 m d’altitude et se trouve à proximité de la source du même nom. Le site, composé d'une cabane (E0153) et d'un abri sous roche (non cadastré), est bordé au sud par la crête de Dronda. À l’affleurement, celle-ci est constituée de calcschistes à Navarelles dont la lithologie principale se compose de calcschiste (schiste riche en calcaire) et de grès.

Le faîtage de la cabane suit majoritairement une orientation nord-sud. Sa façade est ménagée sur le mur pignon sud de manière, semble-t-il, à profiter du couvert offert par la crête de Dronda située du même côté, évitant ainsi d’être battue par les vents s’abattant sur le plateau. Le bâtiment se développe selon un plan rectangulaire occupant une surface au sol d’environ 29 m². Il est construit en moellons de grès et de schiste liés avec un mortier de terre. Malgré de nombreuses reprises, les pierres d’angle, de blocs grossièrement équarris, se distinguent du reste de l’appareil du mur. L’ensemble est couvert par un toit à deux pans et coyaux en tôle. La première ferme de la charpente, prise dans la maçonnerie du pignon sud, est visible en façade. Composé d’une ferme à pannes, la charpente semble avoir été remplacée récemment. En témoigne notamment la fenêtre et les maçonneries en schiste visible au-dessus de l’entrait, dont les secondes sont possiblement issues de la démolition d’une toiture plus ancienne en lauzes. Autre signe de modification, la partie sommitale du pignon postérieur comporte les traces d’un retrait triangulaire. Bouché à l’aide de planches, il est possible que l’orifice ait anciennement servi à évacuer les fumées produites par un foyer. Si tel est le cas, le bâtiment pourrait avoir été retourné lors de sa récente reconstruction. On entre dans la cabane en passant par une porte ménagée à droite sous un arc surbaissé directement délardé dans l’entrait. Le sol de la salle est doté d’un pavement sommaire effectuée à l’aide de lauzes.

La salle est chauffée par un poêle à bois et meublée à l’aide d’une table et d’une étagère disposée à droite. Celle-ci se compose d’un coffrage de planches ménagé dans l’épaisseur du mur gouttereau. La présence d’un entrait utilisé pour diviser l’espace de la salle révèle l'existence passée d’un séchoir à fromage, ou saloir, disposé au fond de la cabane. L’ancien saloir est actuellement isolé du sol par un plancher en bois surmonté par un second niveau de plancher ménagé sur l’entrait de la charpente, redoublant ainsi les espaces dévolus au couchage.

L’abri sous roche est situé à une trentaine de mètres au sud de la cabane. Ménagé contre la crête, il est surmonté par un toit en appentis en tôle recouvert de moellons vraisemblablement récupérés sur place. L’espace semble actuellement utilisé pour y entreposer du bois, néanmoins, l'étroitesse de l’abri sous couvert laisse plutôt penser à une ancienne niche ou à une soue.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : schiste

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : grès

    (incertitude)

Toits
  1. tôle ondulée
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

en rez-de-chaussée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Cayolar souletin traditionnel (Temps modernes)
État de conservation
  1. restauré

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Sainte-Engrâce

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Arhanzétolha

Cadastre: 2022 E 156, 1961 E 1150 ; 153, 1830 E 141 ; 144

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